Plusieurs sites web répertorient de nombreuses citations de Laborit :
- Babelio.com
- Wikiquote.com
- Evene.fr
- En attendant l’orage
- Dico-Citations
- Essences de la pensée de Henri Laborit
Une citation accompagnait aussi chacun des 13 panneaux de l’exposition sur la vie de Laborit (qui s’est tenue à Montréal du 9 au 24 février 2016) et que vous pouvez consulter ici.
“Tout PDG d’une grande multinationale est «libre», au même titre que le clochard, d’aller coucher sous les ponts. Mais il n’y a que le clochard qui en «profite».” – HL, La colombe assassinée
« En réalité, ce que l’on peut appeler ’liberté’, si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie, ce qui le fait pénétrer dans un autre déterminisme, d’un autre niveau d’organisation qu’il ignorait encore. »
« La seule façon que nous ayons de survivre, de ne pas mourir, c’est à l’évidence de nous incruster dans les autres et, pour les autres, la seule façon de survivre c’est de s’incruster en nous. Mais cette incrustation n’est pas celle de l’image tronquée qu’un individu peut fournir de lui-même, toujours passagère et fugitive, mais celle des concepts qu’il a pu engendrer. »
“Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance.” – H.L., Éloge de la fuite, 1976
« Ceux qui profitent de cette ignorance, sous tous les régimes, ne sont pas prêts à permettre la diffusion de cette connaissance. Surtout que le déficit informationnel, l’ignorance, sont facteurs d’angoisse et que ceux qui en souffrent sont plus tentés de faire confiance à ceux qui disent qu’ils savent, se prétendent compétents, et les paternalisent, que de faire eux-mêmes l’effort de longue haleine de s’informer. »
« Quand on a passé 40 ans de sa vie à observer les faits biologiques et quand la biologie générale vous a conduit à travers l’étude du système nerveux vers celle des comportements, un certain scepticisme vous envahit à l’égard de toutes relations d’une expérience vécue exprimée dans un langage conscient. La seule certitude que nous pouvons en retirer c’est que toute pensée, tout jugement nous concernant ou concernant ceux que nous avons rencontrés sur notre route, toute analyse logique de notre vécu n’exprime que nos désirs inconscients, nos automatismes culturels, la recherche plus souvent d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains. » (La vie antérieure)
« […] un « découvreur » ne peut être que l’expression de l’expérience culturelle de son époque. On imagine difficilement l’œuvre d’Einstein, si Einstein était né au Biafra au XVe siècle. »
“Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin de palier.”
“….Ce qui me gêne dans ce terme, “Dieu”, c’est qu’il est non seulement suspect mais qu’il est dangereux. Et, je ne suis pas du tout d’accord avec la phrase de Malraux, que l’on répète comme une tarte à la crème : “au xxième siècle, il faudra retourner aux dieux.” […] Mais bon dieu ! les dieux, on en a eu plein les bottes ! Depuis des millénaires ! Et les guerres ! Et les meurtres ! Bien sûr actuellement, cela se fait avec des instruments beaucoup plus efficaces, mais ce ne sont pas les dieux qui ont sauvé l’homme ! Au contraire, ils ont mené l’homme aux meurtres et aux génocides; à la tuerie. Formuler le concept dans le terme “Dieu” aboutit forcément à l’intransigeance. […] On a tué des indiens au nom du christ ! au non de Dieu aussi, on a tué des protestants, tué des ethnies dans le monde entier au nom des dieux et des religions ! Alors, ce Dieu, je ne pense pas que c’est à lui et aux dieux que le xxième siècle devra recourir.” – H.L. , Noms de Dieux (l’intégrale des entretiens d’Edmond Blattchen)
“Ce n’est pas le mort que nous pleurons, c’est nous-mêmes. Nous pleurons cette partie de lui qui était en nous et qui était nécessaire au fonctionnement harmonieux de notre système nerveux. La douleur “morale” est bien celle d’une amputation sans anesthésie.” – H.L., L’agressivité détournée
“Un enseignant satisfait de ce qu’il sait devrait être mis à la retraite.” – H.L., L’agressivité détournée
“Tant que les informations seront entre les mains de quelques-uns, que leur diffusion se fera de haut en bas, après filtrage, et qu’elles seront reçues à travers les grilles imposées par ceux qui ne désirent pas, pour la satisfaction de la dominance, que cette grille soit contestée ou qu’elle se transforme, la démocratie est un vain mot, la fausse monnaie du socialisme “.
« Chacun de nous est éternel dans la mesure où nous avons tous apporté une part quelconque d’information, nous avons mis en forme le milieu dans lequel nous avons vécu, de telle sorte qu’il reste une trace de notre passage dans le cerveau des autres. Je dis souvent que même un enfant mort-né laisse une trace, parce que ses parents ne sont plus les mêmes après cette « naissance ». C’est cette trace qui est importante, et cette mémoire qui fait que de génération en génération il y a une évolution des connaissances humaines ; c’est ça l’immortalité. […] Vous me demandiez tout à l’heure quelle était ma mission. Je vous ai répondu que j’ai essayé de comprendre ce que j’étais, et de ce fait ce que sont les autres, et de voir comment au cours de l’histoire, depuis le début du néolithique, l’évolution humaine s’est faite pour arriver au point où nous en sommes aujourd’hui. Il me semble difficile de changer la direction de l’orientation. Alors la mort, voyez-vous, pour moi… Bien sûr, j’essaye de rester en vie dans ma chair, mais de toutes façons j’ai participé à une évolution. L’homme qui a inventé la noria est toujours parmi nous. Il n’a pas eu le prix Nobel, on ne connaît pas son nom, mais il est là dans la mémoire, dans l’esprit, dans la présence journalière d’un nombre assez important d’individus. Il n’est pas mort.» (Extrait de « La pensée créative et scientifique contemporaine », MELIS éditions)
“Nous ignorons le conditionnement psychique qui pousse certains sujets à faire un nouveau pas en avant, à raisonner par analogie, à construire des concepts nouveaux avec les fragments épars des anciens, qui les pousse en définitive à se construire un nouveau monde au lieu d’accepter celui qui leur est imposé.” (Laborit, dans un article d’Agressologie)
Bonjour M. Dubuc,
Excellente “interview” diffusée aux Années lumières. Merci pour ce travail que tu fais avec ce site et l’autre vraiment impressionnant sur le cerveau… Au plaisir de se rencontrer à nouveau (nous nous sommes parlés une fois !)…
Je voulais signaler à ton attention de webmestre qu’au 3/4 de cette page…
http://www.elogedelasuite.net/?page_id=145
…je crois qu’il manque une fermeture de guillemet (après la première itération du mot “dieux” j’imagine…)
« ….Ce qui me gêne dans ce terme, « Dieu », c’est qu’il est non seulement suspect mais qu’il est dangereux. Et, je ne suis pas du tout d’accord avec la phrase de Malraux, que l’on répète comme une tarte à la crème : « au xxième siècle, il faudra retourner aux dieux.[…] Mais bon dieu ! les dieux, on en a eu plein les bottes ! Depuis des millénaires ! Et les guerres ! Et les meurtres ! Bien sûr actuellement, cela se fait avec des instruments beaucoup plus efficaces, mais ce ne sont pas les dieux qui ont sauvé l’homme ! Au contraire, ils ont mené l’homme aux meurtres et aux génocides; à la tuerie. Formuler le concept dans le terme « Dieu » aboutit forcément à l’intransigeance. […] On a tué des indiens au nom du christ ! au non de Dieu aussi, on a tué des protestants, tué des ethnies dans le monde entier au nom des dieux et des religions ! Alors, ce Dieu, je ne pense pas que c’est à lui et aux dieux que le xxième siècle devra recourir. » – H.L. , Noms de Dieux (l’intégrale des entretiens d’Edmond Blattchen)
Bonjour,
j’ai remarqué une petite erreur de typo dans la dernière citation :
“[…] qui les pousse en féfinitive” => définitive
C’est tout. Je suis arrivé sur votre site grâce à un pratiquant de la méthode Lafay. C’est une méthode française de musculation qui repose sur les travaux de nombreux chercheurs : Laborit, Watzlawick, Morin, Atlan, etc.. Si vous souhaitez en savoir plus, allez sur le site suivant : http://olivier-lafay.com/
Merci beaucoup !
Grégoire
C’est corrigé, merci !
Rien ne changera jamais !
Les rois, les prêtres. La médecine. ,l’alimentation tout est entre les mains des mêmes.
Jean-Jacques