Un ami (merci Renaud) a attiré mon attention sur ce documentaire d’une heure intitulé « Le moi éclaté » réalisé en 1985. Il s’agit, comme on peut le lire sur le site français de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), du « dernier volet d’une série consacrée au cerveau, [et] cette émission a pour thème la schizophrénie. » C’est très intéressant d’y entendre plusieurs médecins et patients schizophrènes décrire et s’interroger sur ce trouble mental que l’on est encore loin de comprendre aujourd’hui.
Mais ce qui m’a surtout intéressé (et vous intéressera aussi sans doute), ce sont les interventions qu’y fait Henri Laborit à trois endroits dans le film.
D’abord de 37 :40 à 41 :30 où il raconte les circonstances qui l’avaient amené à découvrir les propriétés de la chlorpromazine, le premier neuroleptique découvert au début des années 1950.
Puis de la 43e à la 44e minute, où il parle de son rapport aux tranquillisants, appelé alors « camisole chimique » qui a permis d’enlever à bien des patients la « camisole de force » bien concrète qu’ils portaient.
Et finalement de la 51e à la 52e minute où il s’interroge sur la normalité et le conformisme.
Le film contient aussi des extraits d’entrevue avec Pierre Deniker qui partagea avec Laborit et Heinz Lehmann le prix Lasker de 1957 pour la découverte de la chlorpromazine.
Comme le film est sur site de l’Ina, il faut débourser 3 Euros pour le télécharger et l’écouter. J’ai le film sur mon ordi, mais d’expérience je sais que j’aurai des problèmes de droit d’auteur si je le rends disponible sur Internet. Je me contente donc de vous le signaler comme un cadeau de Noël à vous offrir à vous-même ! (et pour remercier les gens qui, par leur don, facilitent la publication de ces billets).