Jeudi dernier, j’ai été appelé à intervenir dans le cours «Aspects humains de l’architecture» donné par Nicolas Labrie dans le cadre du baccalauréat en architecture de l’Université Laval, à Québec. J’y ai donc présenté quelques grandes idées de ce livre de Laborit publié en 1971 dans la foulée de son expérience à l’Université de Vincennes (la présentation est accessible ici). Il y est question de niveaux d’organisation et de l’approche multidisciplinaire, deux aspects importants de la démarche de Laborit. Sont ensuite survolées ses contributions à notre compréhension du stress chronique (ou inhibition de l’action), de l’histoire évolutive de notre cerveau, de l’origine des inégalités et des hiérarchies de dominance, de la plasticité cérébrale et de nos automatismes de pensée, etc. Je terminais en présentant le concept d’affordance qui fait un retour en sciences cognitives et qui permet de faire un pont entre les propos de Laborit et l’architecture.
Au passage, j’ai aussi mentionné l’excellente série de trois épisodes de « Sur les épaules de Darwin », animée par Jean Claude Ameisen et diffusé à partir du 27 janvier dernier. La série s’intitule « À la recherche des origines des inégalités » et rapporte les travaux les plus récents sur le passage du paléo au néolithique et les inégalités sociales croissantes qui en ont découlé, sujet qu’abordait déjà Laborit dans L’Homme et la ville.
Et, bien sûr, vous pouvez toujours réécouter dans la section Audio l’excellente émission de Radio Libertaire consacrée à ce bouquin. Ou lire ces autres articles où l’on parle des idées de Laborit, en particulier sur la ville.