Saviez-vous que la chanteuse Françoise Hardy avait interviewé Henri Laborit en 1982 dans son laboratoire de Boucicaut ? C’est Chantal Midenet, que je remercie ici, qui a attiré mon attention sur cette entrevue filmée de près de 6 minutes sur le site des archives audiovisuelles de la radio et de la télévision belges (SONUMA).
Laborit y explique pourquoi il considère dangereuse la notion de liberté qui, pour lui permet de justifier les guerres et l’intolérance. Il y aborde aussi la question de l’éducation en soutenant qu’elle consiste encore essentiellement à remplir la tête des enfants de ce que la société marchande attend d’eux. Et il termine en défendant l’idée qu’il faut essayer de comprendre le cerveau et les comportements humains en sortant des seuls concepts langagiers pour faire accéder ce champ de connaissance à l’expérimentation scientifique, comme on commence alors à le faire depuis quelques décennies.
Et il conclut, « pour se faire comprendre » (comme il aimait à le dire…), en disant :
« Le rêve, ça existe, mais ce n’est pas logique. Mais ça a une logique qui n’est pas celle du langage. Qui n’est pas celle du langage du discours logique. C’est celle de la biochimie, de la neurophysiologie cérébrale, et ça sert à quelque chose le rêve. »