Chlorpromazine/Multidisciplinarité

Survol historique des sciences cognitives : la contribution de Laborit à la révolution psychiatrique

chlorpro-hl

Comme je l’ai expliqué ici, je donne cet automne un cours sur la cognition incarnée à l’UQAM et je publie chaque lundi dans le blogue du Cerveau à tous les niveaux un résumé de la séance que je donne le mercredi suivant. J’ai donc commencé lundi dernier avec un résumé du survol historique des sciences cognitives que j’ai présenté à l’UQAM mercredi dernier. Le pdf de la présentation Power Point complète de cette séance est également disponible ici.

Comme vous allez le constater si vous jetez un coup d’œil à cette présentation, je n’ai pu m’empêcher de parler de Laborit pour évoquer les balbutiements des neurosciences vers le milieu du XXe siècle. La longue histoire de la découverte du premier neuroleptique, la chlorpromazine, par Laborit et ses collègues au tout début des années 1950 marquait en effet un tournant dans le rapport qu’entretenaient les psychiatres avec les troubles de l’esprit. Une simple molécule pouvait donc affecter l’esprit au point de rendre de grands psychotiques agités tout à fait calmes et détendus.

Cette révolution dans les mentalités dont Laborit a été l’un des artisans, je l’ai retrouvée racontée à deux endroits en faisant mes recherches là-dessus sur Internet. D’abord en français, sur le site La découverte des neuroleptiques : une chronologie. Et puis en anglais, dans la présentation de Kevin Nasky intitulée « Psychopharmacologic Advances of the 1950s, Part 1: Reserpine and Chlorpromazine ».

Je mentionnais également durant ma présentation que Laborit, qui suivait de près les avancées de la cybernétique, fut l’un des premiers biologistes à mettre en évidence l’omniprésence des rétroactions (“feedback”) dans les organismes vivants. Nul doute que lors de la prochaine séance, où l’on parlera de la finalité des systèmes vivants, une certaine phrase célèbre de Laborit (« La seule raison d’être d’un être, c’est d’être, c’est-à-dire de maintenir sa structure. ») apparaîtra à un moment donné à l’endroit opportun… 😉

Une réflexion sur “Survol historique des sciences cognitives : la contribution de Laborit à la révolution psychiatrique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *