Seulement quelques petites annonces cette semaine, avant de revenir à quelque chose de plus consistant la semaine prochaine je l’espère. C’est qu’avec l’automne, j’ai recommencé à faire des présentations sur le cerveau comme cette semaine à l’Université du troisième âge à Valleyfield et au collège Bréboeuf à Montréal. Résultat : je n’ai pas eu le temps de m’occuper de ce site. La faute en revient bien sûr à Laborit lui-même qui m’a trop intéressé au fonctionnement du cerveau humain au point où j’ai fui là-dedans et en ai fait mon gagne-pain !
Donc rapidement, quelques nouvelles. Près de deux semaines après avoir contacté puis relancé l’assistance de l’INA au sujet des nombreux documents audio et vidéo de leur site que j’aimerais rendre accessible gratuitement sur Éloge de la suite, j’ai finalement eu une réponse me disant d’adresser ma requête à un autre département… Ce que j’ai donc fait hier (en espérant qu’ils n’essaient pas de me fuir…). Je vous tiens donc évidemment encore une fois au courant dès qu’il y a du nouveau de ce côté.
De retour au Québec cette fois, le Théâtre Qui va là, en codiffusion avec La Manufacture, présentera du 16 mai au 3 juin 2016 une pièce intitulée « Éloges de la fuite ». Ce n’est pas la première fois que le nom de Laborit sera associé au théâtre, mais cette fois la pièce s’inspire du livre le plus connu de Laborit pour aborder la question de l’imaginaire, tel que le suggère l’extrait suivant que l’on retrouve sur le site du théâtre de La Licorne où la pièce sera jouée :
« Un homme seul en forêt voit défiler tour à tour amis et amours qui veulent le convaincre de rentrer à la maison et de réintégrer la civilisation. Tente-t-il de se départir de son humanité? Est-il un animal blessé? À travers la fuite incompréhensible de cet homme simple, ce sont aussi les fuites de tous ses proches qui apparaîtront au grand jour. Les fuites humaines en quelque sorte…
Empruntant la structure de la célèbre œuvre d’Henri Laborit, Éloge de la fuite, Qui Va Là nous dévoile ici une fable sur l’importance cruciale du pouvoir de l’imaginaire, seule distinction entre les humains et les animaux selon l’auteur. Combinant à la fois théâtre d’objets, marionnettes, ombres et musique en direct, la compagnie nous propose une pièce éclatée sur l’animalité de l’homme en questionnant les grands thèmes de Laborit que sont l’amour, le travail, la liberté, la politique et le sens de la vie. »
Vérification faite, l’auteur, Justin Laramée, connaissait bien le site Éloge de la suite, donc nous serons entre bonnes mains… 😉 D’ailleurs je ne sais pas s’il l’avait remarqué, mais la pièce sera jouée le 18 mai, date anniversaire du décès de Laborit en 1995.
Finalement, David Batéjat, auteur du site web www.nouvellegrille.info, continue lui aussi son travail de diffusion des idées laboritiennes avec sa lettre d’information d’octobre 2015 où il reprend, beau hasard, un extrait du chapitre 7 de La nouvelle grille intitulé « Conscience, connaissance, imagination ».
En tout cas, il nous en faudra, de l’imagination, pour fuir le bourbier mondialisé dans lequel on s’enfonce jour après jour. Et je doute fort que ce soit la « liberté » qu’on associe à la démocratie représentative qui nous en sorte un jour si l’on en juge par la campagne électorale actuelle au Canada venant quotidiennement nous rappeler le triomphe des alibis langagiers ne servant qu’à tromper et à conserver le statut quo des échelles de dominances si souvent décriés par Laborit.
Mais loin de moi l’idée de vous laisser sur une note trop grave, le dessin accompagnant cet article en faisant foi en nous rappelant l’importance de la fuite, tant au niveau hydraulique que politique !