Trois bonnes raisons me poussent aujourd’hui à écrire ce billet pour vous parler un peu du projet de film “Éloge de la suite” associé à ce site web.
D’abord une drôle de coïncidence. Je cherchais sur Internet des traces autour du Colloque Henri Laborit qui s’est tenu au Collège de France le vendredi 13 octobre 2000, un événement dont je vais vous parler sous peu puisque j’ai les textes des communications qui y ont été faites. Or je tombe sur un numéro en .pdf du journal du Collège de France où est publié, en page 10 et 11, le texte de présentation du colloque écrit par Bernard Calvino. Jusque-là, rien d’extraordinaire, d’autant plus que j’avais déjà ce texte et que je vais le publier sur ce site avec les autres.
Mais au bas de la page 11, mon regard est attiré par le titre d’un autre événement ayant eu lieu une semaine plus tard : les journées du réseau de sciences cognitives d’Île de France. Et que peut-on lire dès le deuxième paragraphe ? Que “Dans le domaine des neurosciences, F. Varela (LENA-CNRS, Paris) a décrit les mécanismes physiologiques impliqués dans la constitution du “temps présent” et développé l’hypothèse qu’une synchronisation des activités neuronales soit à l’origine d’une conscience du présent.”
F. Varela, c’est bien sûr Francisco Varela (1946-2001), chercheur important de la scène des sciences cognitives de la fin du XXe siècle et… personnage de ce film !
La deuxième raison c’est qu’une étape symbolique a été franchie hier à propos du film. Il faut savoir que j’ai commencé il y a environ un an ce qu’on pourrait appeler son “pré-montage” (visionnement des rush, verbatim des entrevues, etc.). La partie longue et plate, plusieurs mois à temps partiel (c’est le côté tutoriel de ce billet, pour ceux et celles qui ne connaissent pas le “merveilleux monde de la production du cinéma documentaire”…). Puis différentes versions d’un montage virtuel avec le bon vieux système des petits papiers collés sur le mur (dont vous pouvez voir la mouture actuelle sur la photo accompagnant cet article) ont été faites dans le but de voir émerger une forme intéressante de tout ce matériel (plusieurs dizaines d’heures, comme la plupart des documentaires). Mais hier j’ai commencé le montage réel. Autrement dit j’ai assemblé quelques plans sur le logiciel de montage. Resteront-ils ainsi jusqu’à la version finale du film ? Rien n’est moin sûr… Mais il faut bien commencer quelque part, et ce quelque part existe donc à présent !
Finalement, la dernière raison pour vous parler du film aujourd’hui est un peu un clin d’oeil à un autre personnage imporant du film qui aurait eu (étant l’aîné de Laborit de près de 11 mois) 101 ans aujourd’hui le 5 janvier 2015 ! Donc bonne fête Roland, et on se revoit très bientôt sur mon mur ou mon logiciel de montage… 😉